Les séances jamaisliennes
Sous la forme d’échanges ancrés dans la pratique, les séances jamaisliennes sont une occasion de réfléchir ensemble sur les mécanismes de l’écriture. Les séances chercheront à déconstruire l’idée de frontière entre réalité et fiction en prenant le pari que tout est fiction. Parce que toutes créations découlent d’un même souhait : celui de proposer des alternatives au réel. Là est son pouvoir. Gratuit - sur réservation
Descriptif
Mardi 10 mai
Pouvoir 1 : La fiction comme vecteur d’empathie
Avec le Théâtre La moindre des choses (François Ruel-Côté et Cédrik Lapratte-Roy) et Gabrielle Chapdelaine
Dans leur prochaine création (Terrain glissant), La compagnie La moindre des choses crée présentement une mosaïque de personnages qui défendent tous et toutes leur propre vérité, leur propre fiction. Gabrielle Chapdelaine, quant à elle, arrive plutôt à esquisser un nous au travers l’entremêlement de différentes voix. Par la mise en place d’une polyphonie, la fiction devient un vecteur d’empathie parce qu’au lieu de prôner « le penser par soi-même », on pense « du point de vue de n’importe qui d’autre ». L’écriture théâtrale permet d’être à l’écoute d’une diversité de pensées plutôt qu’à l’affirmation d’une seule manière de vivre.
Réservation : https://bit.ly/35Pan5I
Mercredi 11 mai
Pouvoir 2 : La fiction comme miroir déformant
Avec Amélie Dallaire, Lydie Dubuisson et Andrew Turner
Et si on s’attardait au mot fiction dans autofiction ? Cette séance invite des artistes très près du je dans l’écriture et dans l’interprétation de leurs œuvres, mais qui distordent ce je par la mise en place d’univers décalés, absurde, oniriques ou spirituels. Dans sa performance Comment j’ai guéri à l’aide de Power Point, Amélie Dallaire se met en scène en jouant sur les limites de l’absurde et de la réalité. Avec Sanctuaire/Sanctuary, Lydie Dubuisson entremêle autobiographie et surréalisme pour déjouer l’influence de L’Église Évangélique dans sa vie. Dans sa performance 18 P_R_A_C_T_I_C_E_S, Andrew Turner explore le « je » apparemment stable, comme une collection de fictions étranges et tronquées, qui percolent juste sous la surface. C’est comme s’il fallait distordre notre reflet pour mieux se cerner soi-même, comme le ferait un miroir déformant.
Réservation : https://bit.ly/3LMWVie
Jeudi 12 mai
Pouvoir 3 : La fiction comme accès à la démesure
Avec Alix Dufresne, Étienne Lepage, Gabriel Plante, Compagnie Les Impairs et Hilaire Sénécal
Cette séance jamaislienne invite des créateurs et créatrices qui se réapproprient chacun et chacune des figures du passé pour articuler des narratifs hyper contemporains. Par la mise en place de formes scéniques déroutantes et démesurées, iels parviennent à réactualiser des entités aussi titanesques et usées que Jésus, Sisyphe, Agamemnon, Richard III, Freud ou Corneille. Leur audace nous donne ainsi l’impression que la fiction n’a pas de limites.
Réservation : https://bit.ly/3xcOIjk
Vendredi 13 mai
Pouvoir 4 : La fiction comme matière vivante
Avec Marie-Audrey Jacques, arkadie lavoie lachapelle, JJ Houle
Une metteuse en scène, une scénographe et un·e artiste visuel·le manipulent la matière : Marie-Audrey Jacques valorise le corps des interprètes tout en rendant hommage à la vitalité matérielle. Dans ses performances théâtrales, JJ Houle soulève des écrans de télévision au niveau de sa tête pour nous donner accès à une pensée tout en images. Lors d’une performance ambulante dans Hochelaga, arkadi lavoie lachapelle crée un stand-up tragi-comique dans lequel la manipulation d’objets fait partie prenante du narratif. Trois processus qui ont la force de créer une fiction sans les mots, en laissant la parole à une matière qui a sa propre agentivité.
Réservation :https://bit.ly/3r9xfnM